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Les 4 bienfaits de la lecture



Personnellement, j’adore lire ! Mais mes habitudes ont bien changé en 45 ans de vie 😉 ! Enfant, je dévorais les mythes et légendes... Ado, je me suis jetée avec avidité sur les romans d’Heroic Fantasy. Etudiante, j’ai lu des romans de toutes sortes. Ma première motivation à l’époque : m’évader !

En grandissant encore, et devenue comédienne, j’ai continué la lecture de romans et j’y ai ajouté les textes de théâtre pour des raisons professionnelles (même si j’avoue que lire du théâtre, ce n’est pas ma tasse de thé, je préfère le voir... ou le vivre !).

Et puis, j'ai délaissé de plus en plus les romans, par manque de temps... Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, vu que j’ai repris des études de psychologie, je n’ai pas trop le choix... je m'abreuve de livres de psychologie ! Et c’est tant mieux car la psychologie me passionne, ainsi, j’allie plaisir et apprentissage ! Chouette, non ? A l’occasion de la Journée Mondiale du Livre, je me suis penchée sur la question des bienfaits de la lecture... Moi, je n’en doute pas... mais qu’en disent les scientifiques ? D’abord, pourquoi lit-on ? D’après l’étude Ipsos de mars 2019, les français lisent pour approfondir leurs connaissances (26%), pour le plaisir (21%) et pour s’évader (18 %), ils sont également de plus en plus nombreux à lire pour s’épanouir d’où la forte progression des ventes de livres de développement personnel (35% en lisent).

Les 4 bienfaits de la lecture


Diminution du stress

Selon une étude de l’Université du Sussex (Royaume-Uni, 2009), rapportée par le Telegraph, la lecture permettrait de diminuer le stress de 68%. Dès 6 minutes de lecture seulement, notre rythme cardiaque se réduirait ! Cette activité serait plus efficace que la musique (61%), la promenade (42%) ou une boisson chaude (54%). D'après le psychologue David Lewis : « Lorsque nous lisons, notre esprit est obligé de se concentrer sur ce qui est écrit. Ce faisant, on oublie pour un temps nos soucis, et les tensions qui étaient apparues dans nos muscles et notre cœur disparaissent petit à petit. » Il rajoute : « C’est plus qu’une simple distraction : une participation active de l’imagination à mesure que les mots stimulent votre créativité et vous font entrer dans ce qui est essentiellement un état altéré de conscience. » Et l’effet est identique quel que soit le livre qu’on lise... même un livre de cuisine ! S’absorber dans la lecture ressemble à l’expérience délicieuse du flow ou des états altérés de conscience...

"S’abandonner à la lecture est une forme ultime de détente"/ David Lewis

Augmentation de la durée de vie


En 2016, une étude de l’Université de Yale (États-Unis), publiée par la revue Social Science & Medicine, a montré que les personnes qui lisent plus de 30 minutes par jour augmenteraient leur espérance de vie de 17 % sur douze ans. Et pour les lecteurs qui lisent plus de 3h30 par semaine, le chiffre passerait à 23% ! Et ce, quels que soient le niveau de vie, l’éducation et la capacité cognitive.

Toutefois, les auteurs soulignent que : « La lecture de romans fournit un plus grand bénéfice que la lecture de journaux ou de magazines ». Accroissement de l’empathie

Même si la lecture est une activité solitaire, elle permettrait de développer et d’améliorer la théorie de l'esprit, cette capacité du cerveau à comprendre autrui en lui attribuant des intentions, des souhaits, des croyances etc., ce qui augmenterait l’intelligence empathique. Les résultats de l’étude menée par David Comer Kidd et Emanuele Castano, psychologues sociaux à la New Schoolfor Social Research (USA) le confirmerait : « Tout comme la vraie vie, les mondes des fictions littéraires sont remplis d'individus complexes, dont la vie intérieure est rarement facile à discerner, mais offre différentes pistes. Les mondes fictionnels présentent cependant moins de “risques” que le monde réel, tout en permettant de prendre en compte les expériences d'autres, sans avoir à faire face aux conséquences angoissantes de ces vies », soulignent-ils. Les conclusions de cette recherche ont pu être confirmées par une autre équipe qui précise cependant l’importance de la qualité de l’œuvre de fiction choisie et lue.

En effet, pour Helen Riess, professeur de psychiatrie clinique, la fiction littéraire explore davantage la complexité des personnages dans toutes leurs dimensions (sociale, cognitive, émotionnelle), alors que la fiction populaire excite le lecteur par une trame narrative et des personnages souvent stéréotypés.

« Les gens qui lisent souvent des fictions écrites semblent mieux à même d’éprouver de l’empathie, de comprendre les autres et de se mettre à leur place” / Keith Oatley

Augmentation de la mémoire et des capacités cognitives, réduction du déclin cognitif lié à l’âge


Un certain nombre de recherches soulignent que la diminution des performances cérébrales au cours du vieillissement serait corrélée à une baisse de la mémoire, notamment de la mémoire de travail. Or la lecture s’appuie particulièrement sur deux types de mémoire : la mémoire épisodique et la mémoire de travail. La mémoire épisodique est la mémoire des évènements, elle traite les informations dépendant d’un contexte précis en termes de lieu, de temps et de circonstance, ce qui nous permet de nous souvenir de ce qui s’est passé et de donner un sens à l’histoire. La mémoire de travail est la capacité à maintenir et à traiter plusieurs informations en même temps. Elle est limitée et dure peu de temps. Elle permet de retenir ce qui vient de se passer dans les paragraphes précédents. Une étude effectuée sur les personnes âgées, menée notamment par Liz Stine-Morrow, professeure au Département de psychologie de l'éducation du Beckman Research Institute (USA), a permis de montrer que la lecture régulière pouvait renforcer la mémoire de travail ainsi que la mémoire épisodique, bien plus que faire des mots-croisés !

“La lecture de loisirs, celle qui vous aspire vraiment, est bonne pour vous et aide à développer les capacités mentales dont dépend la lecture" / Liz Stine-Morrow

D’autres résultats de recherche permettent également de montrer que :

  • « Lire des livres, écrire et s'engager dans d'autres activités stimulantes pour le cerveau ralentit le déclin cognitif dû au vieillissement, indépendamment des maladies neurodégénératives liées à l'âge » (Wilson, R.S. et al., 2013)

  • « La lecture régulière peut maintenir la densité des connexions synaptiques dans le cortex préfrontal, même chez les personnes âgées » et que « même si les participants ne lisaient plus le roman, ils conservaient une plus grande connectivité cérébrale», (Berns, G. S. et al., 2013)

La lecture permet de diminuer le stress, de lutter contre le déclin cognitif, d'améliorer sa mémoire, son empathie et même sa durée de vie !

Et bien sûr, elle nous procure du plaisir, n'est-ce pas là l'essentiel ?


Sources :

- Avni Bavishi, Martin D. Slade, Becca R. Levy. A chapter a day: Association of book reading with longevity. Social Science & Medicine Volume 164, September 2016, Pages 44–48

- David Comer Kidd et Emanuele Castano, « Reading Literary Fiction Improves Theory of Mind », Science, vol. 342, n° 18, octobre 2013, p. 377-80

- Iris van Kujik, Peter Verkoeijen, Katinka Dijkstra et Rolf A. Zwaan, « The Effect of Reading a Short Passage of LiteraryFiction on Theory of Mind: A Replication of Kidd and Castano », Collabra: Psychology, vol. 4, n° 1, 2018

- Helen Riess, The Empathy Effect, Boulder, Sounds True, 2018.

- Gregory Currie, « La littérature nous rend-elle meilleurs ? », Courrier international, vol. 1187, 01-21.08.2013, p. 9.

- Stine EAL. On-line processing of written text by younger and older adults.

Psychology and aging1990 ;5: 68-78.

- DeDe G, Caplan D., Kemtes K, Waters G. The relationship between age, verbal

working memory, and language comprehension,Psychology and Aging2004 ;19:

601-16.

- Kemper S, Liu CJ. Eye movements of young and older adults during reading,

Psychological Bulletin2007 ;22: 84-93.

- Stine-Morrow EAL, McCall GS, Manavbasi I, Ng S, Llano DA and Barbey AK (2022) The Effects of Sustained LiteracyEngagement on Cognition and Sentence Processing Among Older Adults. Front. Psychol. 13:923795. doi: 10.3389/fpsyg.2022.923795

- Wilson, R. S., Boyle, P. A., Yu, L., Barnes, L. L., Schneider, J. A., & Bennett, D. A. (2013). Life-span cognitive activity, neuropathologic burden, and cognitive aging. Neurology, 81(4), 314‑321. https://doi.org/10.1212/WNL.0b013e31829c5e8a

- Berns, G. S., Blaine, K., Prietula, M. J., & Pye, B. E. (2013). Short- and long-term effects of a novel on connectivity in the brain. Brain Connectivity, 3(6), 590‑600. https://doi.org/10.1089/brain.2013.0166


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