Praticienne certifiée en PNL et Relation d'Aide, j'ai lancé mon activité depuis seulement quatre mois. Pourquoi donc reprendre des études de psycho maintenant ? Ça va pas ou quoi ?!!
Je sais, je sais, ça fait beaucoup... Ben oui, mais bon...
Depuis que j’ai mis un pied dans le champ des sciences humaines, je suis passionnée par ce que j’y découvre. J’ai aujourd’hui presque 45 ans et c’est la première fois que je ressens autant de curiosité pour un domaine.
J’ai pourtant fait des études d’ingénieur en biologie. J’ai donc déjà bien abordé l’étude du vivant...
Pourquoi donc alors, n’ai-je jamais pratiqué mon métier d’ingénieur et me suis-je lancée dans une carrière de comédienne ?!
Peut-être parce que, là aussi, il s’agit de travailler le vivant ! Et, finalement et spécifiquement, ce qui me fascine, c’est la matière psychique. Jouer un rôle, se mettre dans la peau, ressentir et transmettre les émotions, jouer comme si c’était vrai… c’est aussi faire de sa matière psychique un jeu : le jeu du je, du je-autre, du je-autre-que-moi-mais-qui-est-quand-même-je.
Et dans ce travail du vivant, c’est aussi et particulièrement la relation qui fait sens pour moi. Comment se transforme-t-on dans la relation, comment la relation est-elle médiatrice de découverte, de changement, d’ouverture ? Comment la relation co-crée-t-elle la relation elle-même (et tant d’autres choses) ?
Dans le spectacle vivant, par exemple, la pièce de théâtre est différente chaque soir non seulement parce qu'il existe des variations de jeu dues à l'humanité des comédiens (ce ne sont pas des robots !), mais aussi parce que la relation systémique entre les comédiens qui jouent et le public qui regarde est un facteur de création. Parfois la relation ne se fait pas. Et le spectacle en est moins bon. Et c’est tout à fait mystérieux. Excitant. Passionnant.
Bref, au-delà de cette passionnante et incessante curiosité de l’être humain et de son caractère ontologique, la question est de savoir pourquoi je me lance – à presque 45 ans, donc – dans une licence de psychologie.
Je me considère comme une chercheuse curieuse. Auprès de mes clients, déjà. Lorsqu’il s’agit d’écouter et de chercher à comprendre leur problématique, je suis complètement focalisée sur cette recherche qui fait que, c’est quand je cherche à comprendre l’autre au plus près que l’autre se comprend.
Mais, dans ma pratique, je me rends bien compte que je suis limitée : je souhaiterais accompagner des personnes dont le profil m’est aujourd’hui inaccessible. Des personnes dont les troubles sont du domaine de la psychopathologie.
La dépression et la schizophrénie sont des affections qui m’attirent particulièrement.
La dépression
La dépression parce que je l’ai vécue : un terrain dépressif, des dépressions chroniques, un burn-out maternel. Aujourd’hui, après avoir beaucoup lu sur la question, j’ai les armes pour sortir des schémas dépressifs. Je souhaiterais maintenant pouvoir accompagner les autres à s’en détacher. Et avoir pour cela, un panorama plus riche de cette pathologie que je ne vois, pour l’instant, que par le trou de ma propre serrure. Trou déjà bien élargi par mes lectures, certes, mais qui gagnerait à être largement étendu avec une formation universitaire globale.
La schizophrénie
La schizophrénie parce que je l’ai côtoyé de près ou de loin et que, au-delà de la fascination – voire de la peur – que cette pathologie peut engendrer, elle m’interroge dans son caractère projectif. Cela rejoint le théâtre et les mythes, d’une certaine manière. Quel est cet autre qui est je mais que j’ai projeté hors de moi car ce que je vis est trop douloureux ? Qui sont ces parties de moi personnifiées en dehors de moi ? Que viennent-elles me dire ? Que viennent-elles me taire ?
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